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Les cathares et le catharisme
Une religion assassinée

Le 19 novembre 2016

Axée sur le catharisme occitan, la conférence a dressé un panorama historique de l’hérésie, qui a touché, du 11ème siècle au début du 14ème siècle, le Languedoc et le Midi toulousain et a concerné, au 12ème siècle, de 30 à 50% des populations locales.

À l’aide de visuels et d’une iconographie très parlants, Claudine Supiot-Legot a d’abord expliqué les croyances et les
rites des cathares ainsi que la structuration de leur clergé en
« Bons Hommes » et « Bonnes Femmes », et montré combien leurs pratiques de vie simples et soumises à une règle sévère avaient favorisé leur expansion.

Elle a ensuite détaillé les politiques et les évènements qui ont abouti à leur élimination complète. Par l’action conjuguée de la papauté et des rois de France, « le glaive matériel » a d’abord été utilisé pour combattre l’hérésie : à partir de 1209, deux croisades, les fameuses « croisades des Albigeois » ont mis à feu et à sang la région (massacres, ravages et bûchers). Elles ont eu pour résultat final, par la signature du Traité de Meaux en 1229, le rattachement du Comté de Toulouse au Royaume de France mais n’ont pas fait reculer l’hérésie cathare.

L’église catholique a alors eu recours « au glaive spirituel » : une institution nouvelle, l’Inquisition, a été créée spécialement en 1231 et confiée aux Dominicains. Son action policière, fondée sur la délation, et ses méthodes brutales ont eu raison de l’hérésie.

La conférencière a évoqué la grande figure très controversée de Simon de Montfort, chef militaire de la 1èrecroisade, le drame qu’a été le siège de Montségur, forteresse refuge des cathares qui s’est terminé par un bûcher de 225 parfaits, parfaites et croyants le 16 mars 1244, les efforts désespérés des derniers cathares au début du 13èmesiècle. Le dernier Bonhomme, Guilhem Bélibaste a été brûlé en 1321. Puis, plus rien, l’oubli a recouvert les cathares de son grand manteau pendant des siècles.

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