Claire et Max
Du 7 au 15 septembre 2019
Amis de la nature et des jardins, venez admirer des merveilles en ces temps de menace sur la biodiversité !
Claire Grosjean est une grande dame, malgré sa petite taille. Il est rare de rencontrer un tel concentré d’énergie, d’intelligence, de volonté, de créativité.
Claire Grosjean est avant tout une femme de convictions ; elle y ancre sa démarche artistique et met tous ses talents à leur service.
Elle qui, dans son enfance, a côtoyé les petits réfugiés de la guerre d’Espagne, a été marquée à vie par cette expérience.
Son parcours professionnel d’enseignante puis de conseillère pédagogique a confirmé sa passion pour les enfants.
Son goût des mots lui a fait découvrir la poésie qui est pour elle un havre d’apaisement. Aujourd’hui, elle exprime, par les mots et par ses modelages, les émotions violentes qu’elle ressent devant le sort des enfants migrants, exilés, exploités. Elle ne cherche pas à faire beau ni spectaculaire mais à traduire dans la glaise ce qu’elle ne peut exprimer oralement : poésie des textes indissociable du travail de la terre par la main, se relayant et s’étayant pour exprimer le ressenti puissant qui l’habite.
1932-2017
Percheron d’adoption, Max Terelli était un passionné d’art. Il a privilégié l’art pictural où sa sensibilité a trouvé un terrain d’expression inépuisable. Il fut longtemps un « peintre du dimanche ». Mais on peut dire que les pinceaux ne lui sont jamais vraiment tombés des doigts : il était décorateur publicitaire (aussi appelé peintre en lettres avant l’ère du numérique).
Après son installation à Réveillon en 1992, la peinture a pris davantage de champ dans sa vie avec, comme genre de prédilection, les natures mortes. Son dessin est juste, les couleurs se répondent. Il fait danser les toits du Perche, redonne vie à de vieux objets ou à des outils en passe d’être oubliés. L’artiste observe et traduit ce qu’il voit, avec tendresse et parfois nostalgie.
Après avoir peint le plus souvent à l’huile, il s’essaie aussi au pastel, à l’encre de chine ou encore aux collages. Les techniques comme les genres se diversifient : mixtes et éclectiques. Curieux d’explorer des pistes nouvelles, Max invente des personnages chimériques, imagine des situations cocasses ou oniriques.
C’est dans ces œuvres tardives qu’AR[T]AMIS a puisé pour cette exposition : la fantaisie et la créativité de Max s’y sont libérées dans des œuvres fantasques ou tendres, parfois caustiques : encres, collages ou compositions tout à fait inattendues créées à partir de… sachets de thé.